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Alors que plus de 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté, les filière de rente sont l’une des seules sources de revenus pour les ménages agricoles, qui peuvent ainsi disposer d’un peu d’argent (vola). Cet argent leur permet avant tout de subvenir à leurs besoins de base (produits de première nécessité, école des enfants, santé, etc.), et à aider leurs proches ou à épargner pour l’avenir. Il leur permet aussi de « profiter de la vie » (boire un verre, faire la fête, offrir un cadeau, avoir un téléphone, un vélo ou une moto, etc.) et à participer aux événements culturels importants de leur communauté.

A Madagascar, les exportations de produits de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture représentent près de la moitié des exportations du pays, soit en moyenne 1,2 milliards de dollars par an entre 2017 et 2021. Il s’agit donc d’un secteur stratégique pour la balance commerciale, pour les recettes fiscales de l’État et des collectivités, pour le secteur privé et la création d’emplois et pour les revenus des petits producteurs.

Malgré le fort potentiel de ces filières, les défis à relever sont immenses : durabilité des productions, meilleur partage de la valeur ajoutée, structuration des OP, traçabilité et qualité des produits, gouvernance des filières, régularité et sécurité des approvisionnements, compétitivité sur les marchés internationaux, etc.

Pour comprendre ces situation complexes, identifier les contraintes et points de blocage, et proposer des interventions réalistes et efficaces, nous mobilisons les divers outils de l’agronome (diagnostic agraire, études de filières, études de marché, etc.) et des méthodes participatives (enquêtes, focus groupes, ateliers, etc.). Les données quantitatives et qualitatives récoltées alimentent nos analyses et propositions qui se doivent d’être adaptées au contexte, réalistes et pragmatiques.